Jules Wiese (1818 – 1890)
La description
Le lot 56 de la vente du 18 octobre 2017, présenté sous le marteau de Maître Labarbe au Crédit Municipal est une création de l’orfèvre Jules Wiese.
Une carrière française. Né en 1818 à Berlin, Jules WIESE a fait carrière en France, pour devenir l’un des plus habile ciseleur de son temps. Orfèvre et bijoutier, cet allemand s’est installé à Paris en 1839, en entrant comme contremaître dans l’atelier du célèbre orfèvre François-Désiré Froment-Meurice.
Il créa son atelier en 1844 et déposera sa marque pour réaliser ses propres productions, en exclusivité pour Froment-Meurice jusqu’en 1855. Il est récompensé de la médaille de «première classe» en orfèvrerie, bijouterie et joaillerie à l’Exposition universelle de Paris de 1855, puis assoit sa réputation à l’Exposition Universelle de Londres de 1862.
Il laissera dès 1880 les rênes de son atelier à son fils, Louis Wiese (1852 – 1923).
Il reste fidèle à l’esthétique du bijou romantique et affiche une prédilection pour le répertoire ornemental du Moyen-âge et de la Renaissance. Son œuvre dans les années 1850-60 se caractérise par des bijoux néo-gothiques dans la lignée de son maître. Les bijoux de Jules WIESE possèdent un fort caractère sculptural comme le motif de la broche présentée en octobre 2017, au Crédit Municipal de Toulouse. Il créa aussi de nombreux bracelets sur lesquels les camées ou motifs sont souvent enfermés dans des mandorles ou des médaillons entourés de luxuriants entourages végétaux parfois disciplinés dans un luxe avec des arabesques ou des rinceaux. Il fut également très influencé par l’entrée de la collection Campana au Louvre et modela des bijoux inspirés dans l’antiquité en or fin, orné de cabochons polis et de perles.
La création religieuse de Jules Wiese. Luthérien, membre du consistoire supérieur, Wiese travaille également pour l’Eglise catholique. Une recherche menée aux Archives de Strasbourg a d’ailleurs permis de préciser la provenance d’une crosse offerte par le clergé alsacien à son évêque André Raess, achetée auprès de Jules Wiese par l’entremise du revendeur André Kreichgauer (originaire du Palatinat).
Un angelot « Néo Renaissance ». Notre broche figure un petit ange. Le visage jovial et généreux du chérubin est encadré de part et d’autre d’ailes richement fournies. Un halo formé d’un demi arc de cercle perlé entoure la partie supérieure du visage venant ajouter à la richesse de la représentation. Wiese choisit d’utiliser de l’or 22 carats, dont l’aspect très jaune et brillant augmente la grâce et la préciosité émanant de ce bijou.